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Interview

«L’essentiel est qu’on développe une culture du cold case en France»

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Pour le magistrat Jacques Dallest, la création prévue par la réforme Dupond-Moretti d’un ou plusieurs pôles spécialisés permettrait un meilleur fonctionnement de la justice.
Le juge Jean-Michel Lambert et le procureur Jean-Jacques Lecomte s'entretiennent avec des gendarmes, le 14 juin 2017, à l'endroit où Grégory Villemin, 4 ans, a été retrouvé mort dans la Vologne. (Jean-Claude Delmas/AFP)
publié le 4 juin 2021 à 19h54

Ce fut peut-être la seule mesure du projet de loi «pour la confiance dans l’institution judiciaire» (qui arrivera en septembre sur les bancs du Sénat) ayant mis tout le monde d’accord dans l’enceinte du Palais-Bourbon. «Un pôle spécialisé à compétence nationale» ou «deux ou trois pôles spécialisés» dans le traitement des cold cases devrai(en)t être créé(s), après l’adoption en première lecture, fin mai, d’un amendement du gouvernement. «Cette concentration permettra d’opérer des rapprochements entre les procédures complexes disséminées sur le territoire, liées à des faits sériels ou non élucidés, et d’adapter ainsi la carte judiciaire à ce type de criminalité sans limites géographiques», a défendu le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, soulignant que cette disposition allait «pleinement dans le sens» des 26 recommandations du rapport remis en mars par le groupe de travail sous la direction du procureur général de Grenoble, Jacques Dallest. Lequel estime qu’il faut progresser sur ces dossiers qui interrogent le fonctionnement même de la justice face au crime.

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