Le 6 juillet, le pôle civil du tribunal judiciaire de Nanterre a condamné l’Etat pour le «préjudice anormal spécial et grave» causé à Mediapart par une tentative de perquisition de ses locaux. Ordonnée par le parquet de Paris, celle-ci avait eu lieu le 4 février 2019, dans le cadre d’une enquête préliminaire pour atteinte à la vie privée, visant des enregistrements diffusés par le site d’investigation. On y entendait l’ancien chargé de mission de l’Elysée, Alexandre Benalla, et l’ex-salarié de La République en marche Vincent Crase. Leur discussion portait notamment sur l’enquête judiciaire dans le cadre de laquelle ils étaient mis en examen – concernant les violences du 1er mai 2018. Une discussion en violation manifeste de leur contrôle judiciaire qui leur interdisait d’entrer en contact. Selon la décision du tribunal de Nanterre, cette «tentative de perquisition litigieuse n’était ni nécessaire dans une société démocratique ni proportionnée à l’objectif poursuivi». L’avocat de Mediapart,
Interview
L’Etat condamné pour avoir tenté de perquisitionner «Mediapart»: «Une décision qui consacre la protection des organes de presse»
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Edwy Plenel lors d'un rassemblement de soutien à «Mediapart» à Paris, le 17 février 2019. (Karine Pierre/Hans Lucas)
par Fabien Leboucq
publié le 8 juillet 2022 à 19h35
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