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Libération
Justice

L’humoriste Seb Mellia a été placé en garde à vue, visé par deux plaintes pour viols

Accusé de viols par deux femmes dont la stand-uppeuse Tania Dutel, l’homme de 40 ans est ressorti libre mercredi 9 juillet au soir.
Une manifestation devant le théâtre Fémina de Bordeaux, en janvier 2025, pour la venue de l'humoriste Seb Mellia. (Gaëlle Richard/SUD OUEST.MAXPPP)
publié le 10 juillet 2025 à 12h23

L’affaire se poursuit. L’humoriste Seb Mellia a été placé en garde à vue mardi 8 juillet avant de ressortir libre mercredi soir, a fait savoir le parquet de Paris à Libération, confirmant des informations du Parisien. Le stand-uppeur de 40 ans a été entendu dans le cadre de l’enquête préliminaire du parquet de Paris pour viols. «La garde à vue a été levée aux fins de poursuite en préliminaire de l’enquête en cours», précise ce dernier auprès de Libé.

La procédure avait été engagée à la suite de deux plaintes déposées en avril et mai 2024, ajoute le parquet. La première avait été émise par l’humoriste Tania Dutel. La chroniqueuse de France Inter avait alors publié une photo de sa plainte sur Instagram : «Maintenant tu sais… Je compte sur tes soutiens du métier pour faire une capture écran et te l’envoyer», écrivait-elle. D’après le Parisien, la seconde plaignante serait une femme âgée de 40 ans.

Les accusations visant Seb Mellia ont commencé à s’aligner au début de l’année 2024, dans le sillon du mouvement #MeTooStandUp. L’humoriste Florence Mendez, qui avait alors lancé un appel à témoignages, disait avoir reçu une vingtaine de récits ne concernant «qu’un seul» artiste. «Ça fait des années que dans le milieu de l’humour, il y a des histoires qui tournent» avec «des violences sexistes et sexuelles à différents degrés», dénonçait-elle.

Onze témoignages

Deux mois plus tard, Télérama recueillait la parole de onze femmes mettant en cause l’ex-membre du Jamel comedy club. Mediapart, de son côté, annonçait que le stand-upper était également visé par une enquête préliminaire pour agression sexuelle, ouverte après une plainte déposée en 2019. Un dossier qui a depuis été classé sans suite, précise à Libé l’avocate du mis en cause, Jade Dousselin.

Concernant le récent interrogatoire de son client - qui nie toute accusation de viols - elle ajoute : «Même si une mesure de garde à vue est toujours un moment difficile à vivre, il était important pour lui qu’après la fureur médiatique s’ouvre le temps de la justice afin qu’il puisse enfin s’exprimer sur les accusations portées à son encontre». Satisfaite de l’avoir vu «ressortir libre» mercredi, elle rappelle que «la présomption d’innocence doit toujours primer».