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Libération
Fait divers

Lille : une jeune femme retrouvée morte, le procureur demande d’arrêter la diffusion de vidéos sur les réseaux sociaux

Des images montrant le visage d’un homme circulent sur internet, sous-entendant qu’il serait le meurtrier d’une femme retrouvée morte vendredi 24 octobre. Une théorie qui n’est corroborée par aucun élément de l’enquête.

(Adnan Farzat/NurPhoto. AFP)
Publié le 26/10/2025 à 16h18

Les réseaux sociaux se sont encore emballés trop vite. La disparition d’une jeune femme, Juliette, après une soirée festive dans la nuit de jeudi à vendredi à Lille, a entraîné une vague de réactions et de dénonciations de pseudo-enquêteurs d’Instagram ou de Snapchat.

Mais le procureur de Lille, affirme ce dimanche 26 octobre dans un communiqué que le corps retrouvé dans la Deûle, vendredi soir, est bien celui de la jeune femme. Et surtout que la piste criminelle n’est pas privilégiée «à cette heure». Le procureur Samuel Finielz a bien pris soin de souligner que le corps de la victime ne présente «aucun élément visible» pouvant expliquer la cause du décès. L’enquête a été ouverte en «recherche des causes de la mort» et «l’autopsie aura lieu lundi», a-t-il précisé.

Alimenter la confusion

Il appelle ainsi à cesser de diffuser sur les réseaux sociaux les vidéos «reprenant des captures d’écran d’un système de vidéosurveillance provenant probablement de l’établissement de nuit où se trouvait cette jeune fille et montrant le visage d’un individu» ; sous-entendant qu’il serait recherché par la police pour ce qui serait alors un meurtre, a expliqué le magistrat.

Ces images montrent un jeune homme vêtu de noir, avec une casquette de la même couleur, et circulent largement sur les réseaux sociaux, en particulier sur Instagram et TikTok. Ce type de diffusion n’est «corroborée par aucun élément d’enquête à cette heure», a martelé le magistrat.

Selon le procureur de Lille, ces diffusions ont pour conséquence d’entretenir la confusion sur l’origine du décès et «de livrer au public la photographie d’une personne qui se retrouve presque mise en cause de faits gravissimes dont l’existence n’est pas établie à cette heure».