Le calme est revenu dans la nuit de samedi à dimanche 20 juillet dans le quartier du Val de l’Aurence à Limoges, où une compagnie de CRS a été déployée vingt-quatre heures après des violences impliquant une centaine d’individus encagoulés. «Rien d’important» ne s’est produit dans la nuit et «aucun renfort [n’a été] dépêché sur place», a déclaré une source policière.
La police a recensé quelques tirs de mortier d’artifice lancés à 22 h 30 et des jets de projectiles, mais sans faire de blessé. La nuit a été «très calme» dans le quartier, a confirmé Laurent Nadeau, secrétaire départemental du syndicat de police Alliance. Deux interpellations sont intervenues mais «pour des affaires courantes de la vie nocturne limougeaude», a-t-il précisé, confirmant des informations de la radio Ici Limousin.
Dans la nuit de vendredi à samedi, des affrontements avaient éclaté pendant trois heures entre les forces de l’ordre et une centaine d’individus masqués et armés de mortiers, cocktails Molotov et battes de baseball, qui s’en étaient aussi pris à des véhicules en circulation, certains avec des enfants à bord. Aucun automobiliste n’a été blessé mais plusieurs d’entre eux, «particulièrement choqués», ont déposé plainte, selon le parquet.
Déploiement de la compagnie de CRS 82
Après ces heurts, qui ont fait neuf blessés parmi les policiers, une enquête a été ouverte pour participation avec arme à un attroupement, violences sur fonctionnaires de police, extorsion aggravée et dégradations en bande organisée du bien d’autrui.
Chemin de fer
En réaction, le ministère de l’Intérieur a annoncé le déploiement à Limoges de la compagnie de CRS 82, basée à Saint-Herblain (Loire-Atlantique) et spécialisée dans le maintien de l’ordre. Cette nuit d’échauffourées faisait suite à d’autres heurts survenus dans la même zone le soir du 14 Juillet.
Le maire LR de Limoges, Emile Roger Lombertie, a dénoncé une «guérilla urbaine» dans ce quartier «de grande pauvreté» du Val de l’Aurence. Et de fustiger une «zone de non-droit» depuis «quatre ou cinq ans».