Une énième loi sécuritaire s’apprête à sortir du Parlement. Discutée toute la semaine dernière à l’Assemblée nationale, la proposition de loi «visant à sortir la France du piège du narcotrafic» sera à nouveau débattue ce lundi 24 mars dans l’hémicycle. Le texte a déjà été voté à l’unanimité par les sénateurs, puis raboté en commission des lois du Palais-Bourbon, et enfin rehaussé en séance publique, au cours de laquelle la plupart des principales dispositions ont déjà été adoptées. Complétée par un amendement gouvernemental créant un nouveau régime de détention et insérant dans la lutte contre la criminalité organisée des dispositions de l’arsenal antiterroriste, cette proposition de loi réunit derrière elle une partie de la magistrature et des services de police.
Une fois n’est pas coutume, l’Union syndicale des magistrats a ainsi cosigné avec l’Unsa Police un texte de soutien, invoquant le fait que «le crime organisé et singulièrement le narcotrafic constituent une menace existentielle pour les libertés publiques». Ces dern