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Justice

Loire-Atlantique : le lycéen radicalisé, arrêté pour des menaces de mort sur son enseignante, a été mis en examen

Un adolescent de 17 ans, interpellé vendredi, a été mis samedi en examen pour «apologie publique d’un acte de terrorisme» et « menaces de mort » contre une enseignante a indiqué samedi le parquet de Nantes. Un drapeau de l’Etat islamique a été retrouvé dans sa chambre.
(Romain Doucelin/Hans Lucas via AFP)
publié le 13 septembre 2024 à 21h45
(mis à jour le 14 septembre 2024 à 10h41)

Il avait écrit sur un réseau social qu’il comptait «planter à la jugulaire» l’une de ses professeurs. Un élève de 17 ans d’un lycée de Rezé (Loire-Atlantique) a été déféré pour menaces de mort et apologie du terrorisme, a annoncé le parquet ce vendredi 13 septembre. Il a été mis en examen ce samedi pour «apologie publique d’un acte de terrorisme » et «menaces de mort». Le jeune homme, qui était pourtant inconnu des services de police jusque-là, s’affiche même comme un de ses «adeptes» de l’Etat islamique, a précisé le procureur à Nantes.

Le parquet de Nantes a été alerté des messages de ce lycéen par «un service de renseignement» dans la nuit de mercredi à jeudi. Le jeune homme a été interpellé par la compagnie de gendarmerie de Rezé jeudi matin «peu après 6 heures, à son domicile» situé dans une commune limitrophe. La perquisition menée dans sa chambre «a permis de retrouver un drapeau de l’Etat islamique, un pistolet airsoft ainsi que deux couteaux, dont l’un obtenu le jour même», a ajouté le magistrat.

«L’intéressé a reconnu au cours de sa garde à vue une partie des faits mais pas l’intention de s’en prendre physiquement à sa professeure», a précisé dans un communiqué le procureur de Nantes, Renaud Gaudeul.

Le parquet a confié la suite des investigations au Groupe de lutte anti-terroriste du Service Interdépartemental de la police judiciaire à Nantes. Une première exploitation de ses outils numériques et téléphoniques a permis de retrouver des communications sur Tik Tok et Telegram. Il y diffusait des actions violentes de l’Etat Islamique.

A l’issue de sa garde à vue, le jeune homme a été déféré et présenté devant un magistrat instructeur de Nantes, pour «des chefs d’apologie publique d’un acte de terrorisme commis au moyen d’un service de communication au public en ligne, et de menaces de mort à l’encontre d’une personne chargée d’une mission de service public». Le parquet avait requis un mandat de dépôt à l’encontre du jeune homme mais le Juge des libertés l’a placé dans un foyer de la Protection judiciaire de la jeunesse hors du département de Loire-Atlantique. Le parquet a fait appel de cette décision.

Dans un communiqué, le rectorat de l’académie de Nantes a déclaré que les services académiques étaient «en contact avec l’équipe de direction de l’établissement» scolaire où travaille la professeur ciblée. L’enseignante bénéficie «d’un accompagnement ainsi que de la protection fonctionnelle qui lui a été accordée» par la rectrice.

Mise à jour : le samedi 14 septembre, avec la mise en examen de l’adolescent.