Fatihou Ibrahim, porte-parole d’un des collectifs citoyens de Mayotte, a mis une heure quarante ce lundi 15 avril au matin pour rejoindre Mamoudzou, le chef-lieu, «alors que le trajet ne prend que trente minutes». La raison : des jeunes ont une nouvelle fois dressé des barrages et jeté des cailloux sur les véhicules dans la commune de Koungou. Au même moment, une habitante a lancé un appel au secours sur un réseau social local, assurant : «On se fait attaquer, ils sont dans le jardin !» Cinq jours auparavant, mercredi 10 avril, 18 bus scolaires ont une nouvelle fois été caillassés dans différents villages. Une série du plus mauvais effet pour le gouvernement, qui doit présenter mardi 16 avril le second volet de «Wuambushu», l’opération sécuritaire lancée en avril 2023 par Gérald Darmanin. Dans la continuité, Wuambushu II est annoncée comme «une nouvelle opération d’ampleur contre l’immigration irrégulière, la délinquance et l’habitat illégal à Mayotte».
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Pas de quoi enthousiasmer Yasmina Aouny, pour qui «Wuambushu n’a rien réglé ; au contraire, la barbarie a atteint des sommets». La porte-parole des Forces vives, un mouvement citoyen qui a bloqué l’île en début d’année, déplore n’avoir pas été associée aux opérations à venir : «Officie