Il risquait six mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende. Identifié fin mai, une semaine après avoir appelé à une manifestation de nuit à d’Annecy, un homme de 28 ans a été condamné à une amende de 1 500 euros, assortie d’une interdiction de participer à une manifestation sur la voie publique pendant six mois, ainsi que de détenir une arme durant deux ans.
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Les magistrats ont considéré que ce militant d’extrême droite, qui a reconnu les faits, avait «délibérément violé la loi» en appelant à un supposé «hommage à nos morts français», sur fond de discours xénophobe. Le prévenu a expliqué ne pas avoir déclaré le rassemblement pour «éviter tout attroupement d’éléments adverses», ajoutant toutefois à la barre du tribunal que «si les autorisations sont acceptées, on aimerait refaire ce type de manifestations».
Manifestation «organisée dans le secret»
Dans la soirée du 16 mai, un groupe d’individus proches de la mouvance d’extrême droite, vêtus d’habits sombres, avait marché dans le centre-ville d’Annecy avec des drapeaux français et savoyards et des flambeaux. Le rassemblement, relayé sur les réseaux sociaux et qui avait réuni au plus fort 40 personnes, s’était terminé par des fumigènes et des chants nationalistes.
Il avait suscité l’émoi dans la ville, alors que la Savoie et le plateau des Glières, situé à 30 km d’Annecy sont considérés comme des hauts lieux de la résistance au fascisme. En réaction, environ 360 personnes avaient participé à un «rassemblement citoyen», une semaine plus tard. Le préfet de Haute-Savoie avait dénoncé «un défilé nocturne […] organisé dans le secret».