Menu
Libération
Evacuations en série

Lycées, aéroports, lieux touristiques…. Les alertes à la bombe se multiplient depuis l’attentat d’Arras

Après l’attentat dans un lycée d’Arras vendredi 13 octobre, les alertes à la bombe sont devenues monnaie courante dans quelques secteurs. Une pratique que combat le gouvernement tant bien que mal.
Des policiers français gardent l’entrée du château de Versailles après une alerte de sécurité, mardi 17 octobre 2023. (Christophe Ena/AP)
publié le 19 octobre 2023 à 17h23

Des notifications sur des alertes à la bombe à ne plus savoir qu’en faire. Ce jeudi 19 octobre, le château de Versailles ferme ses portes pour la quatrième fois en une semaine, après avoir reçu des menaces. Ce n’est pas le seul : en cette unique journée, quatorze aéroports ont reçu des menaces d’attentat et au moins neuf ont évacué les lieux, tout comme plusieurs lycées et un site nucléaire. Une multiplication des alertes qui intervient quelques jours seulement après l’attaque terroriste dans un lycée d’Arras, provoquant la mort d’un de ses professeurs.

Deux jours d’évacuation d’aéroports

Mercredi déjà, de nombreux aéroports avaient procédé à une évacuation suite à des menaces. Sont concernés ceux de Brest (Finistère), Carcassonne (Aude), Rennes (Ille-et-Vilaine), Tarbes (Hautes-Pyrénées), Bordeaux-Mérignac (Gironde), Béziers (Hérault), Montpellier (Hérault) et Nantes (Loire-Atlantique). Ce ne sont pas moins de 130 vols qui ont été annulés, précise le ministre des Transports, Clément Beaune sur Twitter (nouvellement X).

Victimes de menaces d’attentats souvent par mail, les différents aéroports ont appliqué la procédure de sécurité. «Evacuation et mise en sécurité des personnes, forces de l’ordre présentes sur site pour établir un périmètre de sécurité, démineurs déclenchés pour une levée de doutes», a détaillé sur Twitter (nouvellement X) le préfet de l’Hérault, Francois-Xavier Lauch.

Classe buissonnière (ou presque) et musées menacés

Après l’aéroport, France Bleu rapporte que Toulouse et son agglomération ont également dû évacuer six lycées ce jeudi matin (quatre à Toulouse, deux à Blagnac et Colomiers). Une fois les doutes levés, les élèves ont tout de même pu reprendre les cours peu après 10 heures.

Après avoir été la cible d’un attentat meurtrier vendredi 13 octobre, le collège lycée Gambetta-Carnot a également dû être évacué le lundi suivant, aux alentours de 10 h 30, suite à un message reçu en ligne. Au lieu d’être accueillis par la cellule psychologique mise en place suite à l’assassinat de Dominique Bernard, les élèves se sont rendus sur le parking de leur école, en attendant que le doute soit levé. Ce n’est pas un cas isolé : Gabriel Attal a dénoncé le lundi 16 octobre 168 alertes à la bombe au sein de lycées. «A chaque menace, à chaque alerte, il y a des signalements qui sont faits à la justice, il y a des enquêtes […] et nous avons identifié un certain nombre des auteurs», a dénoncé le ministre.

Le château de Versailles a, quant à lui, procédé à sa quatrième évacuation ce jeudi. Il s’agit de la quatrième en moins d’une semaine, la première datant du samedi 14 octobre. Le même jour le musée du Louvre avait dû fermer ses portes tout l’après-midi.