Lui qui s’était caché dans un sac de linge, le voilà désormais dans de beaux draps. Le détenu évadé de la prison de Lyon-Corbas (Rhône) a été interpellé ce lundi 14 juillet aux alentours de 6 heures, fait savoir à Libération le parquet, confirmant une information de BFM TV. L’homme âgé de 20 ans s’était fait la belle vendredi en se cachant dans le sac de son codétenu qui, en fin de peine, était remis en liberté. Il a depuis été placé en garde à vue des chefs d’évasion en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs.
Le fugitif a été retrouvé à une vingtaine de minutes en voiture de son lieu d’évasion, en train de sortir d’une cave de Sathonay-Camp. Il a été arrêté par les agents de la Brigade de recherche des fugitifs (OCLCO) et de la sous-direction de la lutte contre la criminalité organisée et la délinquance spécialisée (DCOS 69). Son codétenu et complice présumé a été interpellé plus tard dans la journée, vers 22 heures, à Marseille. Il a également été placé en garde à vue et sera ramené à Lyon ce mardi.
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Considéré comme dangereux, le prisonnier faisait depuis dimanche l’objet d’une notice rouge émise par Interpol. Né à Mayotte, il purgeait une peine à la maison d’arrêt de Lyon-Corbas pour meurtre en bande organisée et infraction à la législation sur les armes.
1 218 détenus pour 678 places
Ce n’est que le lendemain de sa fuite que les agents pénitentiaires ont remarqué sa disparition. Une enquête interne a depuis été lancée pour «faire toute la lumière» sur les circonstances de cette évasion, selon l’administration pénitentiaire qui ajoute qu’elle «prendra toutes les mesures disciplinaires qui s’imposent». Mais pour certains, la faute serait davantage à rejeter sur la surpopulation carcérale de l’établissement. Avec 1 218 détenus pour 678 places, son taux d’occupation serait de 180 %, estimait en juin le Barreau de Lyon.
Pour le détenu de Lyon, la traque s’arrête ici. Mais en Gironde, on demeure toujours sans nouvelle d’un autre évadé… libéré par erreur. L’homme incarcéré à la prison de Bordeaux-Gradignan pour coups mortels a été confondu en avril dernier avec un quasi-homonyme qui, lui, achevait bel et bien sa peine.
Mise à jour le 15 juillet à 10 h 05 avec l’ajout de l’arrestation du codétenu qui l’aurait aidé à s’évader.