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Libération
Violences policières

Lyon : une plainte déposée contre des policiers pour «violences aggravées»

Des policiers sont accusés d’avoir frappé un jeune homme à Vénissieux, en banlieue de Lyon, le 4 juin. Une plainte a été déposée ce jeudi 13 pour «violences aggravées» par les avocats de la victime.
Des policiers sont accusés d’avoir frappé un jeune homme le 4 juin dernier, lors de son interpellation à Vénissieux (banlieue de Lyon). (Valéry Hache/AFP)
publié le 13 juin 2024 à 17h26

La scène avait été filmée, diffusée sur les réseaux sociaux et le parquet de Lyon avait annoncé ouvrir une enquête pour «violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique». Des policiers sont accusés d’avoir frappé un jeune homme le 4 juin dernier, lors de son interpellation à Vénissieux (banlieue de Lyon). Céline Esteve et Vincent Brengarth, les avocats de la victime, ont annoncé ce jeudi 13 juin avoir porté plainte pour «violences aggravées».

Selon eux, cette décision a été motivée par le fait de ne pas avoir obtenu d’éléments du parquet malgré plusieurs demandes. Ils indiquent que leur client, un buraliste qui travaillait le soir des faits, a été «bousculé brutalement» par deux agents. Une fois à terre, l’un d’eux l’a «roué de coups avec sa matraque télescopique tandis que le second le maintenait avec force».

«Notre client ne s’est pas débattu et ne présentait aucune menace», ajoutent-ils. Il a été «fortement traumatisé par les violences subies» et s’est vu prescrire une interruption temporaire de travail de dix jours, poursuivent-ils, indiquant que deux autres policiers ont observé la scène sans intervenir.

Selon une source policière de l’AFP, des policiers ont été visés par des «jets de projectiles de la part d’une quinzaine d’individus» alors qu’ils surveillaient un point de deal. Certains de leurs agresseurs s’étaient réfugiés dans le bureau de tabac voisin et le fils du propriétaire avait alors «proféré des insultes et des menaces» contre eux. Sur les réseaux sociaux, les uns défendent la légitime défense des policiers, les autres les accusent de violence gratuite à la vue des vidéos.