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Interview

«Ma crainte, c’est que le public minimise les risques encourus par Paul Watson en cas d’extradition vers le Japon», s’inquiète l’un de ses avocats

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Après l’arrestation, dimanche 21 juillet au Groenland, du militant écologiste Paul Watson, visé par un mandat d’arrêt international émis par le Japon, Me François Zimeray alerte sur le risque d’une éventuelle extradition vers un archipel qui «continue d’exercer la peine de mort».
Paul Watson, fondateur de l’ONG de défense des océans Sea Shepherd, a été arrêté ce dimanche au Groenland et placé en détention dans ce territoire autonome du Danemark jusqu’au 15 août. (Amy Sussman/The Hollywood Reporter. Getty Images)
publié le 23 juillet 2024 à 7h10

Le défenseur invétéré des océans et des baleines derrière les barreaux. Paul Watson, fondateur de l’ONG de défense des océans Sea Shepherd, a été arrêté ce dimanche au Groenland et placé en détention dans ce territoire autonome du Danemark jusqu’au 15 août. Il était jusqu’alors visé par un mandat d’arrêt international émis par le Japon. La décision d’extrader ou non le célèbre militant écologiste américano-canadien dans l’archipel – l’un des derniers pays à autoriser la chasse à la baleine, contre laquelle se bat depuis des années l’activiste – reviendra in fine au ministère danois de la Justice, selon le communiqué de la police.

Auprès de Libération, Me François Zimeray, l’un des avocats de Paul Watson – aux côtés d’Emmanuel Jez, Jean Tamalet et Rachel Lindon –, par ailleurs ancien ambassadeur de France au Danemark (2013 – 2018) et spécialiste des droits de l’homme, estime qu’en cas d’extradition, son client risque «de ne pas avoir le droit à un procès équitable […] dans un pays qui ne respecte aucun des traités internationaux sur les droits de l’homme».

Depuis plus d’une dizaine d’années, Paul Watson était recherché par le Japon pour avoir causé des dommages lors de deux incidents à bord d’un navire baleinier japonais dans l’océan