Un droit de réponse d’Anar Alizade figure à la fin de cet article.
En Azerbaïdjan, au siècle dernier, Vidadi Isgandarli était procureur. Un type solide et craint en costard-cravate, chassant la corruption dans le petit pays tout juste indépendant, racontent ses proches. Puis le pouvoir l’a écarté. Le magistrat aurait mis son nez dans les affaires des Aliyev, autocrates de père en fils – d’abord Heydar, puis aujourd’hui le fils, Ilham – qui règnent depuis 1993 sur ce bout de Caucase gorgé d’hydrocarbures, hôte controversé de la COP29. Après un passage dans les geôles de Bakou pour avoir dénoncé, en 2010, des élections législatives pipées auxquelles il était candidat dans l’opposition, Isgandarli s’est exilé en Géorgie, puis en France. Sans savoir que Paris deviendrait, quelques années plus tard, l’une des cibles principales d’Aliyev. Au point que la France a décidé, mercredi 13 novembre,