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Justice

Eric Dupond-Moretti contre le PNF : l’ex-ministre tancé, l’Etat paiera à sa place

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Le tribunal administratif de Paris estime ce jeudi 16 janvier que l’Etat a commis «une faute» en mettant en cause des magistrats du Parquet national financier avec lesquels l’ex-garde des Sceaux a eu un contentieux avant son arrivée Place Vendôme.
Eric Dupond-Moretti le 28 juin 2024 à Saint-Orens-de-Gameville (Haute-Garonne). (Pat Batard/Hans Lucas. AFP)
publié le 16 janvier 2025 à 11h47
(mis à jour le 16 janvier 2025 à 17h13)

Eric Dupond-Moretti «se trouvait dans une situation objective de conflit d’intérêts et a manqué à son devoir d’impartialité». Dans un arrêt rendu ce 16 janvier 2025, le tribunal administratif est allé droit au but contre l’ancien ministre de la Justice et a accordé 15 000 et 12 000 euros (1) à deux membres du Parquet national financier (PNF) pour «atteinte à leur réputation professionnelle et à leur honneur».

Ces magistrats avaient injustement été mis en cause par le ténor du barreau dès sa nomination à la chancellerie en juillet 2020. Semblant alors user de ses nouvelles fonctions ministérielles à des fins personnelles, ce qui lui avait valu un procès inédit pour prise illégale d’intérêts. Dupond-Moretti sera finalement relaxé fin 2023 par la Cour de justice de la République (CJR), qui considérera néanmoins que l’ex-ministre était alors «en situation objective de conflits d’intérêts».

Tout remonte à l’affaire dite «Bismuth», pseudonyme employé par Nicolas Sarkozy – se sachant manifestement sur écoute téléphonique dans une autre affaire – pour échanger avec son avocat et ami Thierry Herzog, faisant miroiter à un