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Libération
Reportage

Hommage aux Kurdes tués dans l’attaque raciste à Paris : «Les martyrs ne meurent jamais»

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Entre 2 000 et 3 000 personnes se sont rassemblées ce samedi, à Paris, au lendemain de l’attaque au cours de laquelle trois Kurdes ont été tués. Les manifestants disent leur colère et leurs suspicions sur la responsabilité de l’Etat turc, contre qui ils sont en guerre, alors que l’assaillant présumé a reconnu un geste «raciste».
Une manifestante brandit un drapeau du PKK lors d'un rassemblement de la communauté kurde, place de la République, à Paris, le 24 décembre. (Julien de Rosa/AFP)
publié le 24 décembre 2022 à 13h31
(mis à jour le 25 décembre 2022 à 11h31)

Le rendez-vous a été donné la veille, sur Twitter, par le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F). «Suite à l’attentat terroriste perpétré contre notre siège aujourd’hui, […] nous appelons à une grande manifestation demain, samedi, 12 heures, place de la République [à] Paris.» Au lendemain de l’attaque de la rue d’Enghien (Xe arrondissement), au cours de laquelle trois Kurdes ont été tués par arme à feu et trois autres blessés dont un grièvement, à proximité d’un centre culturel kurde, la colère de la communauté ne faiblit pas. Ce samedi, entre 2 000 et 3 000 personnes se sont rassemblées sur la célèbre place parisienne. Dans la grisaille hivernale s’élèvent de nombreux drapeaux rouge.

Certains sont à l’effigie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et de son leader, Abdullah Ocalan. En guerre contre l’Etat turc, le PKK est considéré comme une organisation terroriste par l’Union européenne. Le centre culturel où l’attaque a eu lieu en était une vitrine légale. Sur d’autres étendards s’affichent les visages et noms des trois militantes kurdes assassinées le 9 janvier 2013, dans les locaux de ce même centre, il y a presque dix ans. Dans la foule, un mot d’ordre résonne : «Vérité et justice.» En Kurd