Le rendez-vous a été donné la veille, sur Twitter, par le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F). «Suite à l’attentat terroriste perpétré contre notre siège aujourd’hui, […] nous appelons à une grande manifestation demain, samedi, 12 heures, place de la République [à] Paris.» Au lendemain de l’attaque de la rue d’Enghien (Xe arrondissement), au cours de laquelle trois Kurdes ont été tués par arme à feu et trois autres blessés dont un grièvement, à proximité d’un centre culturel kurde, la colère de la communauté ne faiblit pas. Ce samedi, entre 2 000 et 3 000 personnes se sont rassemblées sur la célèbre place parisienne. Dans la grisaille hivernale s’élèvent de nombreux drapeaux rouge.
Certains sont à l’effigie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et de son leader, Abdullah Ocalan. En guerre contre l’Etat turc, le PKK est considéré comme une organisation terroriste par l’Union européenne. Le centre culturel où l’attaque a eu lieu en était une vitrine légale. Sur d’autres étendards s’affichent les visages et noms des trois militantes kurdes assassinées le 9 janvier 2013, dans les locaux de ce même centre, il y a presque dix ans. Dans la foule, un mot d’ordre résonne : «Vérité et justice.» En Kurd