Des policiers lourdement équipés, des fourgons en pagaille, une évacuation manu militari… et des gardes à vue qui auront duré moins d’une journée. Sur les 86 militants propalestiniens interpellés mardi soir alors qu’ils occupaient l’université de la Sorbonne à Paris, tous sont déjà ressortis ce mercredi 8 mai au soir, à l’exception d’une personne. Les gardes à vue peuvent durer jusqu’à 24 heures, et être prolongées de 24 heures supplémentaires.
Le parquet de Paris a fait savoir à Libération que «34 gardes à vue ont été levées et classées pour infraction insuffisamment caractérisée», tandis que «3 ont été levées et les individus reconvoqués ultérieurement pour audition libre pour l’infraction de participation à une manifestation interdite». Un militant «a fait l’objet d’une convocation devant le délégué du procureur pour des faits de détention d’engins incendiaires aux fins de paiement d’une contribution citoyenne», une procédure qui débouche rarement sur des suites. En outre, «47 gardes à vue ont été levées afin de poursuivre l’enquête en préliminaire, notamment dans l’attente des plaintes, de l’exploitation des images de vidéosurveillance et des auditions de témoin le cas échéant». Seule la garde à vue d’une personne a été prolongée «pour des fai