Bouches closes mais bras fermement serrés les uns aux autres, les représentants des associations juives du Loiret forment une ligne ce mardi 25 mars au soir au travers de la rue Jeanne d’Arc, surplombée par la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans. Trois jours plus tôt, le rabbin de la ville, Arié Engelberg, était agressé parce que juif, devant son fils de 9 ans. Il est le grand absent de cette marche silencieuse organisée pour le soutenir, qui a rassemblé près de 1 350 personnes.
«Notre devise ‘“Liberté, Egalité, Fraternité” a été bafouée», lançait avant le départ du cortège Jean-Pierre Delpuech, secrétaire général de la branche locale de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme, association antiraciste qui organisait l’événement. Un symbole pour cette organisation «ni politique, ni religieuse». Dans ce défilé muet parti de la synagogue, toutes les sensibilités sont néanmoins représentées, politique, mais aussi religieuse, avec la présence de plusieurs représentants des cultes catholiques et musulmans.
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Sous le ciel grisâtre d’Orléans, le silence de la marche est rompu par des applaudissements à une fenêtre d’un des immeubles de la rue. Monique, grand sourire aux lèvres, rejoint la marche. «Je suis née le 17 juillet 1942, jour de