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Procès

Mehdi Nemmouche face aux ex-otages de l’Etat islamique : «Les mêmes gestes, les mêmes obsessions, le même panthéon»

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Mehdi Nemmouche, parcours d'un jihadistedossier
Devant la cour d’assises spéciale de Paris, ce vendredi 28 février, les ex-otages français ont reconnu avec certitude l’accusé comme un de leurs bourreaux en Syrie. En dépit de ces témoignages accablants, l’auteur de l’attentat du Musée juif de Bruxelles a maintenu ses dénégations.
Lors de l'ouverture du procès de Mehdi Nemmouche à Paris, le 17 février. (Yann Castanier/Focus pour Libération)
publié le 1er mars 2025 à 9h58

Ils reconnaissent non seulement sa voix, «son timbre», mais aussi «ses gestes», sa façon «d’être» et «ses obsessions». Les quatre ex-otages français de l’Etat islamique n’ont pas l’ombre d’un doute : c’est bien Mehdi Nemmouche. Face à celui qu’ils désignent comme un de leurs geôliers et tortionnaires, ils sont précis et catégoriques, tant celui qui répondait au nom de guerre «Abou Omar» était une personnalité «atypique» chez les jihadistes. Un homme qui les passait à tabac lors des «tournées de toilettes» dans «un déferlement de haine» ponctué de rires, qui leur faisait des «quiz» sur Charles Aznavour et la chanson française, qui les assommait avec la guerre en Bosnie, qui était obnubilé par l’émission Faites entrer l’accusé et les prises d’otages, d’Ingrid Betancourt au baron Empain…

Un par un, ce vendredi 28 février, les quatre journalistes enlevés et séquestrés de juin 2013 à avril 2014 sont venus énumérer, devant la cour d’assises spéciale de Paris, les nombreux éléments convergents permettant d’identifier Mehdi Nemmouche. En dépit de ces récits accablants, le Roubaisien réfute tout rôle de geôlier, revendiquant seulement avoir pris les armes dans «un groupe terroriste». La veille, le jihad