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Enquête

«Mein Kampf», simulacre de noyade, élèves frappés par des instructeurs… Violences et omerta à l’école de police de Rouen

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Des instructeurs de l’école de police de Rouen-Oissel dénoncent un climat très difficile pour eux-mêmes et les élèves, ainsi que des «comportements déviants» couverts par la hiérarchie. Le tout entre sentiment d’impunité d’un côté et peur de parler de l’autre.
De futurs gardiens de la paix en formation à l'école de police de Périgueux (Dordogne), le 18 novembre 2022. (Romain Longieras/Hans Lucas via AFP)
publié le 1er décembre 2023 à 18h43

Tout est parti d’une sorte de remake raté d’une scène de la série américaine Homeland. Une vidéo révélée par le Parisien montrant un instructeur de l’école de police de Rouen-Oissel, en Seine-Maritime, en train de faire subir à un élève un waterboarding – simulacre de noyade –, une pratique associée à de la torture. Choquantes, les images ont rapidement mené à une enquête de l’IGPN. L’instructeur concerné a été suspendu et, ce vendredi 1er décembre, le directeur de l’école, Olivier Enault, était convoqué par la direction de la police nationale. Cette dernière a déclaré à Libération qu’elle «condamne fermement le comportement et la méthode employés à l’initiative d’un formateur en école de police». Gérald Darmanin a lui-même qualifié ces actes de «tout à fait inacceptables».

Mais il y a plus. Quelques jours auparavant, StreetPress racontait l’histoire d’un élève de cette même école se baladant avec