Le gouvernement avait promis de «traquer» les auteurs de menaces d’attentats contre les lycées. Le jeune homme de 17 ans, interpellé jeudi 28 mars dans la matinée dans la ville de Malakoff (Hauts-de-Seine), a été mis en examen ce samedi et placé en détention provisoire, a confié une source judiciaire à l’AFP. Il aurait reconnu être à l’origine de plusieurs messages de menaces d’attentats, selon France Info.
Le parquet avait requis le placement en détention du jeune homme, «scolarisé» et sans «antécédents judiciaire de même nature», avait indiqué Laure Beccuau, la procureur de la République de Paris, précisant que «son matériel informatique [avait] été saisi et sera exploité par les services d’enquête».
Décryptage
Depuis quelques semaines, de nombreux Espaces numériques de travail – ENT, plateformes servant à faire le lien entre enseignants, élèves et parents – ont été piratés à travers la France et ont fait l’objet d’une vague de messages menaçants, pour certains accompagnés d’une vidéo de décapitation.
Encore mercredi, plus d’une cinquantaine d’établissements scolaires à Paris, essentiellement des collèges, ont été visés par de nouvelles menaces d’attentat et deux nouvelles enquêtes ont été ouvertes. L’une «concerne les messages diffusés via les Espaces numériques de travail (ENT) des collèges d’Ile-de-France dans la nuit du 26 au 27 mars 2024», l’autre «a vocation à centraliser les enquêtes ouvertes des différents parquets concernant des messages diffusés via les ENT des autres ressorts régionaux», a expliqué le parquet. Le parquet de Paris avait déjà ouvert une enquête sur des menaces contre des lycées franciliens le 21 mars.
A lire aussi
Ces trois procédures portent sur les infractions d’atteintes à un système de traitement automatisé de données mis en œuvre par l’Etat, menaces de mort ou d’atteinte aux biens dangereuses pour les personnes à l’encontre d’un chargé de mission de service public, apologie du terrorisme au moyen d’un service de communication au public en ligne, provocation à acte de terrorisme, usurpation d’identité et divulgation d’information fausse afin de faire croire à une destruction dangereuse, a listé le parquet.
Ces nouvelles menaces à Paris font suite à d’autres messages visant des établissements scolaires à travers tout le pays. Lundi, le ministère de l’Education nationale avait fait savoir que près de 130 lycées et collèges en Ile-de-France, dans les Hauts-de-France et la région Grand Est avaient été visés depuis la semaine dernière. Des dizaines de lycées dans le sud de la France avaient ensuite été visés dans la nuit de lundi à mardi.
Mis à jour samedi 30 mars à 21 h 45 : avec la mise en examen et l’incarcération.