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Libération
Enquête

«Mensonges», «pressions psychologiques» : les méthodes sulfureuses de Mimi Marchand, reine des paparazzis… et des embrouilles

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L’influente communicante a longtemps eu la haute main sur les photos du couple Macron et des people. Mais des documents judiciaires récents, consultés par «Libération», révèlent les ficelles et entourloupes d’un système bien rodé, qui lui valent d’être jugée en mai pour suspicion d’«extorsion» à l’encontre de l’animatrice Karine Le Marchand.
Mimi Marchand, la patronne de l'agence Bestimage, lors de l'inauguration de l'esplanade Johnny-Hallyday à Paris, le 14 septembre 2021. (Gilles Bassignac/Divergence)
publié le 22 janvier 2025 à 7h00

«Faut qu’il ait un accident de poussette…» Ce 12 décembre 2020, alors qu’elle textote l’un de ses interlocuteurs, Mimi Marchand imagine comment ce dernier pourrait se débarrasser physiquement de l’une des stars du barreau de Paris, l’avocat William Bourdon, avec qui il semble fâché. «Le faire sauter n’est pas facile», écrit-elle dans ce message cité dans un document judiciaire consulté par Libération, avant de pronostiquer l’éventuel «accident» susceptible d’arriver à l’avocat.

Ainsi s’exprime en privé la reine des paparazzis, 77 ans, qui a été la confidente d’Emmanuel et Brigitte Macron, qu’elle tutoie. Elle a encore ses entrées à l’Elysée, décroche l’exclusivité de la vente des clichés du couple présidentiel, comme celle de nombreuses stars du cinéma et de la télé, et a mis en place un business model qui lui octroie une sacrée influence sur les puissants et les people : elle garde enfouis leurs secrets, ou les publie, c’est selon, à coups de photos planquées ou de fausses paparazzades (des clichés ayant l’air d’avoir été volés, mais en réalité négociés en amont). Certaines de ses pratiques lui valent pourtant des mises en causes judiciaires et, à ce stade, un renvoi devant l