Un chasseur tire par erreur sur un de ses camarades et le tue. L’«accident mortel» s’est produit dans la matinée du dimanche 14 janvier «lors d’une action de chasse organisée par [l’Association communale de chasse agréée, Acca, ndlr] de Gondreville», une commune à l’ouest de Nancy, a annoncé le procureur de la République François Capin-Dulhoste, confirmant une information de France Bleu Sud Lorraine.
«Le tireur, âgé de 57 ans, et la victime, un homme de 72 ans, sont deux participants, a-t-il ajouté. Le mis en cause a été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête du chef d’homicide involontaire confiée à la brigade de recherches de Toul.»
Durant la saison 2022-2023, les accidents de chasse ont causé la mort de six personnes, tous chasseurs, selon le bilan fin août de l’Office français de la biodiversité (OFB). Trois non-chasseurs avaient été tués durant les deux saisons précédentes, faisant surgir un débat vif sur le partage de la nature entre chasseurs et promeneurs. Pour les blessures non mortelles, l’OFB a recensé 78 accidents par armes à feu durant la dernière saison. La chasse provoque moins d’incidents qu’il y a vingt ans mais le nombre d’accidents diminue moins vite que celui des chasseurs.
Lundi 9 octobre, le collectif «Un jour un chasseur» et l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) avaient conjointement déposé une «demande préalable indemnitaire» auprès de la cheffe du gouvernement, Elisabeth Borne, et nombre de ses ministres, dont celui de la Transition écologique, Christophe Béchu, et la secrétaire d’Etat à la Biodiversité, Sarah El Haïry, pour exiger qu’ils prennent «sans délai des mesures nationales d’encadrement de la chasse propres à assurer la sécurité et la tranquillité de la population». Les deux requérants s’adressent à l’Etat pour dénoncer ses «carences fautives» et son incapacité à éradiquer «les accidents, les incidents et les nuisances en marge» des pratiques de chasse.