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Justice

Meurtre aux fêtes de Bayonne : six hommes mis en examen pour homicide volontaire

Les suspects sont âgés de 21 à 27 ans et ont été arrêtés en Essonne et en Loire-Atlantique. Ils sont soupçonnés d’avoir frappé à mort un homme qui leur avait fait une remarque après les avoir surpris en train d’uriner devant sa porte.
Un bouquet de fleurs sur la porte devant laquelle s'est déroulée l'agression mortelle, à Bayonne, le 4 août. (Gaizka Iroz/AFP)
publié le 30 septembre 2023 à 11h36

Six hommes ont été mis en examen pour homicide volontaire et non-dénonciation d’un crime à la suite du meurtre d’un quadragénaire lors des fêtes de Bayonne, fin juillet, a annoncé ce samedi 30 septembre le parquet de Bayonne. Ces six hommes, âgés de 21 à 27 ans et «déjà connus» de la justice pour certains, et une femme de 33 ans avaient été arrêtés mardi «sur différents points de résidence» des départements de l’Essonne et de Loire-Atlantique, selon le parquet.

Transférés à Bayonne où ils ont été présentés à un juge d’instruction vendredi, cinq des mis en examen ont été placés en détention provisoire et un autre se trouve désormais sous contrôle judiciaire, sur décision du juge des libertés et de la détention. La femme de 33 ans, mise en examen pour non-dénonciation de crime, a aussi été placée sous contrôle judiciaire.

L’information judiciaire, qui se poursuit, «devra s’attacher à préciser le degré d’implication de chacun» et «l’articulation des faits ayant conduit à leur issue dramatique», a précisé le procureur de la République à Bayonne Jérôme Bourrier.

Mort d’un traumatisme crâniocérébral

Les faits s’étaient déroulés le 26 juillet, durant le premier soir des fêtes de Bayonne, l’un des plus grands rassemblements populaires d’Europe qui a enregistré cette année une fréquentation record avec environ 1,3 million de festivaliers. Trois jeunes hommes avaient roué de coups Patrice Lanies, 46 ans, qui leur avait fait une remarque après les avoir surpris en train d’uriner devant sa porte. La victime a succombé à un traumatisme crâniocérébral après avoir été maintenue en coma artificiel pendant neuf jours.

Les enquêteurs avaient diffusé un portrait-robot de l’un des agresseurs, décrits comme des individus de 20 à 25 ans, de corpulence athlétique, ayant le torse nu au moment de l’agression. Le 23 août, un homme de 23 ans avait été arrêté à Tarbes avant d’être «mis hors de cause», selon le parquet, et libéré le lendemain.