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Justice

Meurtre de Lola à Paris en 2022 : le procès de Dahbia B. prévu en octobre

Meurtre de Lola à Parisdossier
Le procès aux assises aura lieu du 20 au 24 octobre. Dahbia B. doit comparaître pour «le meurtre d’une mineure de 15 ans accompagné ou précédé d’un viol, de torture ou d’actes de barbarie, ainsi que pour viol commis sur une mineure avec torture ou acte de barbarie».
Des habitants se rassemblent à Fouquereuil, dans le nord de la France, ville natale du père de la victime, le 21 octobre 2022, à l'occasion d'une manifestation commémorative en l'honneur de Lola, une fillette de 12 ans violée et assassinée une semaine auparavant. (Denis Charlet /AFP)
publié le 8 avril 2025 à 20h17
(mis à jour le 8 avril 2025 à 20h50)

Le procès aux assises de Paris de Dahbia B., accusée du meurtre de Lola, 12 ans, fin 2022 dans la capitale, se tiendra du 20 au 24 octobre, a appris l’AFP ce mardi 8 avril de source proche du dossier. Dahbia B., née en 1998, doit comparaître pour «le meurtre d’une mineure de 15 ans accompagné ou précédé d’un viol, de torture ou d’actes de barbarie ainsi que pour viol commis sur un mineur avec torture ou acte de barbarie», avait indiqué le parquet de Paris en novembre, lorsque le juge d’instruction a rendu son ordonnance de renvoi.

Le vendredi 14 octobre 2022, Lola, qui n’était pas rentrée du collège dans l’après-midi, était retrouvée sans vie dans une caisse en plastique, dans la cour intérieure de l’immeuble de la capitale où elle habitait. En cherchant sa fille, son père, gardien de la résidence décédé depuis, avait vu sur les images de vidéosurveillance Lola entrer dans le hall avec une inconnue. Cette dernière était ressortie de l’immeuble vers 17 heures, tirant de lourds bagages dont une malle en plastique.

La brigade criminelle avait interpellé dès le samedi matin Dahbia B., une jeune Algérienne entrée légalement en France en 2016 avec un titre de séjour d’étudiant, sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis deux mois. L’inexécution de cette mesure avait suscité de virulentes critiques à droite et à l’extrême droite. Le gouvernement avait en retour fustigé «l’indécence» de cette «récupération politique». Lors d’un hommage, la mère de Lola avait critiqué «les utilisations des images de notre fille à de fins mercantiles ou politiciennes».

Lors de sa garde à vue, Dahbia B. avait raconté avoir «imposé (à Lola) de se doucher avant de commettre sur elle des atteintes à caractère sexuel et d’autres violences ayant entraîné la mort. Elle aurait dissimulé le corps dans la caisse», avait relaté à l’époque dans un communiqué la procureure de Paris Laure Beccuau. À l’issue de sa mise en examen, elle avait été incarcérée notamment dans une unité pour malades difficiles (UMD). En novembre 2022, plusieurs centaines de personnes, dont de nombreux collégiens, avaient participé à une marche blanche en hommage à Lola.

Mise à jour : à 20 h 45, ajout d’éléments de contexte.