Menu
Libération
Investigations

Meurtre de Louise : le principal suspect toujours en garde à vue, ainsi que ses parents et petite amie

Un homme de 23 ans se trouve en garde à vue ce mardi 11 février, et son ADN a été retrouvée sur le corps de la collégienne. Trois de ses proches sont aussi interrogés par les enquêteurs, pour «non-dénonciation de crime».
Des policiers devant le parc des Templiers à Longjumeau le 8 février 2025, après la découverte du corps de Louis. (Julien de Rosa/AFP)
publié le 10 février 2025 à 17h00
(mis à jour le 11 février 2025 à 16h41)

L’enquête ouverte après la mort de Louise, en Essonne, s’accélère. L’ADN de l’homme de 23 ans qui se trouve en garde à vue correspond à celui retrouvé sur les mains de la collégienne de 11 ans, affirme ce mardi 11 février après-midi le parquet d’Evry.

L’individu avait été interpellé lundi soir à 20 heures, et est depuis entendu pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans. Trois autres personnes sont aussi interrogées par les enquêteurs, pour «non-dénonciation de crime» : sa mère et son père, âgés de 48 et 49 ans, ainsi que sa petite amie, de 23 ans. «Les quatre gardes à vue seront prolongées ce soir», a déjà fait savoir le procureur de la République d’Evry, Grégoire Dulin. Il s’exprimera plus en détail mercredi à 18 heures lors d’une conférence de presse.

«Lardée de nombreux coups»

Selon une source policière, l’adolescente a été «frappée plus d’une dizaine de fois par un objet pouvant être un couteau», notamment au niveau du torse et du cou. L’autopsie réalisée à l’institut médico-légal de Corbeil-Essonnes a confirmé «que la fillette avait été lardée de nombreux coups piquants et tranchants», a précisé cette même source.

Un couple d’une vingtaine d’années avait été placé en garde à vue samedi avant d’être relâché sans poursuites. Deux autres personnes interpellées lundi à Rouen, un homme de 23 ans et sa mère de 55 ans, ont aussi été relâchées après avoir été entendues en garde à vue. Des fouilles ont été menées dimanche jusqu’en fin d’après-midi dans le bois des Templiers. Selon une source proche du dossier, le téléphone de la victime a été retrouvé à proximité de son corps.

Lundi, les élèves du collège André-Maurois, où était scolarisée Louise, sont retournés en classe dans la stupeur et l’incompréhension. Devant l’entrée de l’établissement, gardée par un important dispositif policier, de nombreux bouquets et bougies avaient été disposés pour rendre hommage à Louise. «On a tellement pleuré» ce week-end, a témoigné Gisèle, venue à pied de chez elle avec sa fille, en classe de 5e, et une autre collégienne.

«On ne peut pas faire vivre nos enfants sous cloche»

Jointe à nouveau en fin de journée par l’AFP, cette mère d’élève confiait ne pas se sentir sereine malgré l’annonce de l’interpellation de deux suspects lundi après-midi. «La peur est toujours là et au moins cette semaine je serai rassurée d’accompagner ma fille», a expliqué Gisèle. «Pendant les vacances scolaires, on va réfléchir à une solution pour lui permettre d’aller à l’école en toute sécurité, car on ne peut pas non plus faire vivre nos enfants sous cloche», a-t-elle ajouté.

Le début des cours avait été décalé d’une heure lundi et une cellule d’écoute pour le personnel et les élèves a été ouverte au sein de l’établissement. Elle sera maintenue toute la semaine auprès des collégiens, selon le rectorat de l’académie de Versailles. Dès le week-end, une cellule d’écoute psychologique coordonnée par le Samu avait été installée dans la mairie d’Epinay-sur-Orge. La ville et sa voisine de Longjumeau ont aussi mis en place un dispositif de sécurité sur les trajets du collège.

Mise à jour : ce mardi 11 février à 16h41, avec l’ajout de la déclaration du parquet d’Evry sur l’ADN.