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Libération
Récit

Meurtre de Philippine : un drame, un suspect et des polémiques

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Après l’arrestation mardi 24 septembre d’un Marocain de 22 ans, suspecté d’être responsable de la mort de l’étudiante de 19 ans et visé par une OQTF, une partie de la classe politique fustige la chaîne pénale. Plusieurs spécialistes estiment cependant que les outils législatifs en vigueur sont suffisants.
Dans le bois de Boulogne, où le corps de l’étudiante a été retrouvé le 21 septembre. (Delphine Goldsztejn/MAXPPP)
publié le 25 septembre 2024 à 19h39

Un meurtre choquant et, dans les heures qui suivent, une polémique. Les réactions vives, politiques surtout, s’accumulent pour occuper l’espace médiatique depuis mercredi 25 septembre, au lendemain de l’arrestation d’un homme de 22 ans, de nationalité marocaine, soupçonné du meurtre de Philippine, 19 ans, dont le corps avait été retrouvé samedi 21 septembre dans le bois de Boulogne, dans l’Ouest parisien. Le parquet de Paris a indiqué à Libération qu’une information judiciaire a été ouverte mardi 24 septembre en fin de journée, «à l’encontre de cet individu, des chefs de meurtre précédé, accompagné ou suivi d’un autre crime, viol (en récidive légale), vol (en récidive légale) et escroquerie (en récidive légale). Et le juge d’instruction a délivré un mandat d’arrêt à son encontre». Selon une source judiciaire, l’information est volontairement ouverte à autant de qualifications pénales «afin que le juge d’instruction ait toute latitude pour investiguer».

Mardi soir, le parquet de Paris indiquait que le suspect avait été interpellé dans le canton de Genève, en Suisse, et précisait qu’il était «en situation irrégulière sur le territoire français». Le suspect, déjà condamné pour viol en 2021 et libéré en juin 2024, était ciblé par une obligation de quitter