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Libération
Fusillade

Meurtre d’un pompier dans un bar d’Ajaccio : l’homme qui s’était rendu le jour de Noël a été mis en examen

Le quadragénaire suspecté d’être l’auteur du tir mortel survenu lundi dans un bar de la ville corse a été écroué vendredi. Les funérailles de la victime, elles, doivent avoir lieu ce samedi 28 décembre.
Le bar corse Le Lamparo où un homme a été tué par balle et six autres personnes ont été blessées, dans la nuit du 23 décembre 2024, à Ajaccio. (Pascal Pochard-Casabianca/AFP)
publié le 28 décembre 2024 à 11h34

Un homme soupçonné du tir mortel contre un pompier dans un bar très fréquenté du centre d’Ajaccio lundi soir a été mis en examen vendredi 27 décembre pour meurtre et violences volontaires et écroué, a-t-on appris auprès du parquet d’Ajaccio. Six personnes ont également été blessées lors de la fusillade dans le bar Le Lamparo.

Après avoir pris la fuite, le suspect, quadragénaire, s’était finalement rendu au commissariat le jour de Noël. Ses avocats, Mes Philippe Gatti et Paul Sollacaro, n’ont pas souhaité faire de commentaires vendredi soir.

La «piste d’un différend privé entre l’auteur des coups de feu et la victime» est privilégiée, avait indiqué le procureur mardi.

Le mis en cause est déjà connu de la justice. En juin 2016, il avait comparu devant la cour d’assises des Bouches-du-Rhône, à Aix-en-Provence, qui l’avait condamné à 30 mois de prison pour recel de véhicule et acquitté pour l’association de malfaiteurs dans le procès de l’assassinat d’Yves Manunta, tué le 9 juillet 2012 à Ajaccio.

«Risque de réitération important»

En Corse, les tirs mortels au bar Le Lamparo, juste avant Noël, ont suscité une vive émotion. De nombreux commerces du centre d’Ajaccio avaient baissé leurs rideaux durant quarante-huit heures. Ils feront de même ce samedi 28 décembre, le temps des obsèques du jeune pompier célébrées dans la cathédrale d’Ajaccio.

«Aiacciu [Ajaccio en corse, ndlr] et la Corse pleurent un de leurs enfants, dont la vie a été fauchée, et plusieurs blessés graves. Le temps est au deuil. Viendra, nécessairement, celui de la réflexion collective pour mettre fin à cette folie», avait écrit sur X mardi Gilles Simeoni, président de la collectivité de Corse.

Le Lamparo a quant à lui été fermé pour deux mois sur arrêté préfectoral face à «la répétition d’actes délictueux graves dans un délai court», mais aussi face au «risque de réitération important».

Dans la nuit du 15 au 16 novembre, le patron du Lamparo avait été touché par deux tirs à la jambe devant son établissement, sans que ses jours ne soient en danger. Un homme avait été placé en détention provisoire pour tentative d’homicide.