Qu’en pense François Bayrou ? Proche du chef de l’Etat, le leader centriste, à peine nommé ministre de la Justice par Emmanuel Macron, avait été contraint de démissionner après le lancement d’une enquête préliminaire dans l’affaire des soupçons d’emplois fictifs d’attachés parlementaires du Modem. C’était en 2017. Quatre ans plus tard, Eric Dupond-Moretti, lui aussi garde des Sceaux et désormais mis en examen, est, sauf revirement de situation improbable, maintenu à son poste. Merci à ce qu’on peut désigner comme la jurisprudence Jupiter. Elle remplace la jurisprudence Balladur qui voulait depuis le milieu des années 90 qu’un ministre mis en examen démissionne. Argument du chef de l’Etat, répété jeudi sur les routes du Tour : EDM a droit comme tout justiciable à la présomption d’innocence tant qu’il n’est pas condamné. C’est vrai : l’ancien ténor du barreau n’est pas encore jugé coupable. Mais en quoi une démission contredirait-elle ce juste principe ? A l’inverse, quitter
Morale
Mise en examen : la jurisprudence Jupiter appliquée à Eric Dupond-Moretti
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Eric Dupond-Moretti à l'Elysee, le 5 juillet. (Ludovic Marin/AFP)
par Paul Quinio
publié le 16 juillet 2021 à 17h43
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