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Mobilisation des services pénitentiaires de probation et d’insertion : «De nombreuses prises de position du ministre de la Justice vont à l’encontre de nos missions»

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Alors que les services pénitentiaires de probation et d’insertion se mobilisent ce mardi, la secrétaire générale du Snepap-FSU, Estelle Carraud, déplore que les choix politiques en matière de justice soient plus orientés vers le sécuritaire et le répressif que vers la réinsertion.
Les Spip sont les seuls services de l’administration pénitentiaire à intervenir à la fois auprès du public incarcéré et des personnes suivies en milieu ouvert. (Photo/Libération)
publié le 6 mai 2025 à 18h24

Assemblées générales, rassemblements, grève du zèle : les services pénitentiaires d’insertion et de probation (Spip) se mobilisent ce mardi 6 mai. Les deux syndicats majoritaires de cette (petite) branche du ministère de la Justice, le Syndicat national de l’ensemble des personnels de l’administration pénitentiaire (Snepap-FSU) et la CGT, demandent plus de postes afin de suivre une population sous main de justice toujours croissante. Estelle Carraud, secrétaire générale du Snepap-FSU appelle à reconsidérer le sens de la peine sous un autre angle que celui de la répression et de la punition.

Quel est le rôle des Spip ?

Les services pénitentiaires d’insertion et de probation font partie de l’administration pénitentiaire, donc du ministère de la Justice. Notre mission principale est la prévention de la récidive. Dans les Spip, il y a surtout des conseillers d’insertion et de probation, mais aussi des personnels de direction, des agents administratifs, des représentants des services sociaux, des éducateurs et des surveillants, notamment chargés de la surveillance électronique [sous bracelets, ndlr]. Les Spip sont les seuls services de l’administration pénitentiaire à intervenir à la fois auprès