Quand elle est ressortie du box de la cour d’assises des Hauts-de-Seine, en décembre, menottes aux poignets et lourde sentence sur les épaules – la réclusion criminelle à perpétuité –, Monique Olivier est retournée dans sa cellule de Fleury-Mérogis avec ses fantômes. Toutes ces jeunes filles qu’elle a vues entre les mains de son ex-époux, le tueur en série Michel Fourniret (mort en 2021), qu’elle a souvent aidé à amadouer pour qu’il puisse accomplir ses crimes. Elle est désormais la seule gardienne des secrets, la seule susceptible d’aiguiller la justice dans les dossiers non élucidés où la piste Fourniret fait figure de «peut-être». Parmi ceux-ci, il y a l’affaire Cécile Vallin, une adolescente de 17 ans qui s’est volatilisée en juin 1997. Depuis des décennies, le mystère est tenace. A tel point qu’en 2022, il a été confié au pôle cold case de Nanterre. Or ce mardi 10 septembre, branle-bas de combat : la juge d’instruction
Cold case
Monique Olivier rattrapée par le fantôme de Cécile Vallin
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Monique Olivier devant la cour d'assises des Hauts-de-Seine le 28 novembre 2023 à Nanterre. (Denis Allard/Libération)
par Julie Brafman
publié le 10 septembre 2024 à 19h37
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