Une cellule d’écoute et un «dispositif de sécurité adapté» vont être mis en place au collège Arthur-Rimbaud, à Montpellier (Hérault), ce jeudi 4 avril, deux jours après la violente agression devant l’établissement durant laquelle une adolescente a été gravement blessée. L’élève de 14 ans a été rouée de coups mardi après-midi à la sortie de son collège, situé dans le quartier Mosson-la Paillade. Elle a été hospitalisée dans un état très préoccupant, mais «son pronostic vital n’est plus engagé», a fait savoir le parquet de Montpellier mercredi en fin de matinée, avant d’ajouter dans la soirée que la victime est désormais sortie du coma.
L’agression a été commise par trois personnes. «L’une des personnes mises en cause», une mineure de 14 ans scolarisée dans le même établissement, a été interpellée mercredi matin. «Elle reconnaît avoir porté des coups», a encore précisé le parquet dans la soirée. Deux autres mineurs, âgés de 14 et 15 ans, ont ensuite été arrêtés et sont entendus sous la même qualification de tentative de meurtre sur mineure de moins de 15 ans. L’un d’entre eux était déjà connu de la justice, toujours selon la même source.
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Selon la version des faits rapportés par la mère de la victime, jointe par Midi Libre, le professeur principal l’aurait appelée afin qu’elle vienne chercher sa fille à la sortie des cours, en la prévenant «qu’un attroupement de jeunes s’était formé» devant l’établissement. Sa mère affirme avoir «demandé au collège de la garder dans l’enceinte» du collège jusqu’à son arrivée, «mais ils ne l’ont pas fait». Toujours selon la mère de la collégienne, cette fois interrogée par le site Actu.fr, les assaillants auraient «attendu la sortie» de l’adolescente, «avant de se ruer sur elle, de la frapper, de la jeter à terre et de lui porter de violents coups de pied», avant de prendre la fuite.
«Hashtag sur les réseaux sociaux»
Interrogée également par BFMTV, la mère de la collégienne agressée a expliqué qu’une de ses camarades lui «faisait la misère depuis un an et demi deux ans». Elle affirme que cette dernière aurait été exclue de l’établissement deux jours en juin 2023, notamment après avoir publié une photo de sa fille sur les réseaux sociaux appelant à la violer. Le parquet souligne que la justice «n’avait pas été saisie de signalement de faits de harcèlement à son égard». Pour l’Académie de Montpellier, l’enquête «permettra de déterminer toutes les circonstances de l’agression, y compris les éventuels faits de harcèlement qui se seraient déroulés en amont», selon un communiqué publié mercredi soir.
Néanmoins, la rectrice de l’académie de Montpellier Sophie Béjean appelle à la prudence, affirmant que le principal du collège «n’a pas été au courant de ce qui s’est passé avant les faits, ni même tout de suite après», relate Midi Libre.
Mercredi matin, «des membres de la famille de la victime, des élèves et des parents choqués par cette violente agression» s’étaient rassemblés devant l’établissement, selon le média local Métropolitain.
/ MISE À JOUR / Élève de 12 ans rouée de coups et grièvement blessée devant le collège Arthur Rimbaud à @montpellier_ La maman de la collégienne reçue par le proviseur, émotion des parents d'élèves sur place
— MÉTROPOLITAIN (@myMetropolitain) April 3, 2024
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«Toute la lumière doit être faite sur cet acte insupportable», a affirmé Nicole Belloubet, la ministre de l’Education nationale, mercredi dans un message publié sur X (ex-Twitter) dans la matinée. «Une cellule d’écoute et des équipes de sécurité sont déjà sur place», a-t-elle ajouté. Dans une autre publication sur le même réseau social, la préfecture de l’Hérault a assuré que «tout est mis en œuvre pour retrouver les agresseurs en lien avec la police qui est saisie».
Le préfet, un adjoint au maire et la rectrice ont rencontré mercredi la mère de la victime et des représentants des familles après cette «grave agression».
Mise à jour : ce jeudi 4 avril à 9h33, avec l’ajout de la réaction de la rectrice de l’académie de Montpellier sur la méconnaissance des faits du principal de l’établissement.