Menu
Libération
Justice

Procès requis pour meurtre dans l’affaire Nahel Merzouk : le policier «aurait dû conserver son sang-froid», estime le parquet

Article réservé aux abonnés
Dans un réquisitoire communiqué aux parties ce mardi 4 mars et consulté par «Libération», le parquet de Nanterre retient la qualification d’homicide volontaire contre le policier qui a tué l’adolescent d’origine maghrébine en juin 2023 dans les Hauts-de-Seine. Et considère qu’aucune menace ne justifiait le tir mortel.
Une manifestante avec un tee-shirt «Justice pour Nahel», le 17 novembre 2023. (Lewis Joly/AP)
publié le 4 mars 2025 à 11h16

Un tir survenu dans un «état de tension extrême» mais sans justification possible. Le procureur de la République de Nanterre a requis, dans une décision communiquée aux parties ce mardi 4 mars, la mise en accusation pour meurtre du policier Florian M., auteur du coup de feu qui a tué, le 27 juin 2023, Nahel Merzouk. Cet adolescent d’origine maghrébine de 17 ans était alors au volant d’une puissante voiture et tentait de prendre la fuite lors d’un contrôle. Sa mort et la diffusion le jour même d’une vidéo du tir a entraîné plusieurs jours de révoltes dans de nombreux quartiers populaires. Ce réquisitoire, consulté par Libération, constitue une étape majeure depuis la fin de l’enquête en août 2024. S’ils suivent la position du parquet, les juges ordonneront un procès devant une cour d’assises.

Le premier enjeu tranché par le parquet est la qualification juridique des faits. Depuis sa première audition, Florian M. est clair sur le caractère volontaire de son tir mais nie avoir voulu tuer Nahel Merzouk, affirmant avoir visé «le plus possible vers le bas afin d’atteindre une partie non vitale».