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Justice

Mort de Naomi Musenga : début du procès de l’opératrice du Samu pour «non-assistance à personne en danger»

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L’assistante de régulation médicale du Samu de Strasbourg, qui avait raillé la jeune femme puis retardé sa prise en charge, est mise en cause pour «ne pas avoir respecté les protocoles». La mort de cette jeune mère, en décembre 2017, avait provoqué une indignation nationale.
Le frère de Naomi Musenga lors d'une marche silencieuse en hommage à sa sœur, en mai 2018 à Strasbourg. (Frederick Florin /AFP)
publié le 4 juillet 2024 à 6h04

Elle avait appelé les secours pour des douleurs abdominales persistantes et des saignements, mais a surtout subi au bout du fil, les moqueries d’une opératrice qui l’a ensuite éconduite. Naomi Musenga, 22 ans, est morte six heures plus tard à l’hôpital de Strasbourg, prise en charge avec un retard de plus de deux heures, soulignera plus tard l’Inspection générale des affaires sociales (Igas). L’affaire s’est produite le 29 décembre 2017, et a soulevé la question des préjugés racistes dans le milieu médical. Six ans plus tard, ce jeudi 4 juillet, l’ancienne opératrice du Samu est jugée pour «non-assistance à personne en danger» au tribunal correctionnel de Strasbourg.

Ce jour de décembre, Naomi Musenga, mère d’une fillette de 18 mois, a d’abord appelé les pompiers. Suivant la procédure, ils l’ont redirigée vers le Samu. Au bout du fil, une assistante de régulation médicale : en théorie, l’opératrice est censée poser différentes questions pour évaluer son état de santé et ensuite l’orienter, si besoin, vers le médecin régulateur du centre 15. Mais, d’après l’enregistrement de leur conversation, l’échange était ponctué de moqueries et sous-e