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Disparition

Mort de Serge Lasvignes, le sens de l’Etat et du droit

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L’ancien secrétaire général du gouvernement avait présidé le centre Pompidou avant d’être nommé à la tête du gendarme de la surveillance. Il est mort samedi 15 février à l’âge de 70 ans.
Serge Lasvignes devant le centre Pompidou, à Paris, en 2015. (Joël Saget/AFP)
publié le 17 février 2025 à 20h51

Du parcours de ce haut fonctionnaire discret, chaleureux et rigoureux, les médias ont essentiellement documenté ses six années à la présidence d’un des principaux musées nationaux, le centre Pompidou, de 2015 à 2021 ; puis, dans la mesure, forcément moindre, de ce que permettait le secret-défense, trois ans et demi à la tête de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR), l’autorité administrative indépendante chargée de superviser l’usage des outils de surveillance par les espions français.

Mais c’est autant, sinon surtout, près de deux décennies au cœur et dans l’ombre de la machine exécutive, comme numéro 2 puis patron du secrétariat général du gouvernement (SGG), qui lui ont valu dimanche des hommages venus d’anciens ministres ou anciens conseillers ministériels de gauche comme de droite – de Cécile Duflot à Rachida Dati en passant par l’ex-macroniste revenu au bercail social-démocrate Aurélien Rousseau –, saluant à l’unisson un grand commis de l’Etat et un «serviteur de la République». Serge Lasvignes, 70 ans, est mort samedi 15 février, des suites d’une longue maladie.

Tour de contrôle

Ce natif de Toulouse, dont il avait gardé une pointe d’accent, avait d’abord passé l’agrégation de lettres et enseigné dans un collège du Loiret avant d