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Libération
Réactions

Mort de Shemseddine à Viry-Châtillon, le gouvernement dénonce un «crime barbare»

La classe politique dans son ensemble a exprimé son indignation après la mort ce vendredi 5 avril de Shamseddine, 15 ans. L’adolescent avait été violemment agressé, la veille, à Viry-Châtillon en Essonne.
La porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, le 3 avril 2024. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 5 avril 2024 à 19h06

Trois jours après l’agression violente subie par une collégienne de 13 ans à Montpellier, la mort de Shemseddine, l’adolescent de 15 ans tabassé jeudi à Viry-Châtillon dans l’Essonne, a suscité un élan d’indignation parmi la classe politique française, ce vendredi 5 avril. «Face à ce crime barbare et à la violence, notre société ne pliera pas», a réagi la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot, affirmant que «les auteurs seront retrouvés et sanctionnés».

Promesse réitérée par sa collègue au gouvernement Marie Guévenoux, ministre des Outre-Mer et également députée de l’Essonne : «Face à la violence et la barbarie, nous sommes intraitables : les auteurs seront retrouvés et punis pour ce crime». «Ce jeune homme avait 15 ans. Son avenir vient de lui être volé de façon odieuse, a déploré pour sa part la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, élue de la majorité. Contre cette violence, unité et fermeté doivent primer.»

«Nous avons tant besoin de fraternité»

A gauche, le député LFI Antoine Léaument, lui aussi de l’Essonne, a fait part sur les réseaux sociaux de sa «tristesse» et sa «colère». «Il avait la vie devant lui et elle lui a été arrachée ! À ses parents, ses amis, ses camarades de classe, ses enseignants : condoléances et fraternité», a-t-il ajouté. «Les coupables doivent être traduits devant la justice et condamnés. Ne laissons pas la peur s’installer. Nous avons tant besoin de fraternité et de solidarité», a appelé de son côté le secrétaire national du PCF Fabien Roussel, évoquant sa «profonde émotion». «Société, écoles, adultes, nous devons tous nous interroger, dire stop à ces violences intolérables et condamner sans faiblesse leurs auteurs», a abondé le premier secrétaire du PS Olivier Faure.

Indignation aussi à droite, où l’on assure que les événements de Viry-Châtillon valident le discours alarmiste sur l’insécurité en France. «Après #Samara, tabassée par une vingtaine de jeunes devant son collège, ce drame doit nous faire prendre conscience de l’explosion de la violence», a dénoncé sur X le patron du parti Les Républicains Eric Ciotti. Même discours pour Marine Le Pen, la cheffe du groupe parlementaire RN à l’Assemblée nationale : «La folie meurtrière n’a donc plus de limites […]. Quand le gouvernement prendra-t-il enfin la mesure de cet ensauvagement qui ronge la société ?»