«Repose en paix Suli.» Derrière une banderole blanche avec ce message inscrit à la bombe de peinture, les proches de Sulivan Sauvey, 19 ans, se sont rassemblés à Cherbourg ce mercredi 12 juin pour lui rendre hommage et exiger «justice». Le jeune homme a été tué par le tir d’une policière, dimanche, dans la soirée. A l’issue de sa garde à vue, cette dernière a été mise en examen pour homicide volontaire et placée sous contrôle judiciaire, lui interdisant notamment d’exercer le métier de policier. L’autopsie est prévue ce jeudi.
Selon les premiers éléments de l’enquête, communiqués par le parquet, les faits se sont déroulés un peu avant minuit, dimanche 9 juin. Sulivan Sauvey et deux amis sont à bord d’une voiture déclarée volée et contrôlée par un équipage de police. Le conducteur n’a «pas obtempéré aux sommations» et a pris la fuite, selon le récit de Pierre-Yves Marot, procureur de la République de Cherbourg. Puis, face à un second équipage de police, les trois occupants de la voiture prennent la fuite à pied. Sulivan Sauvey «s’est trouvé face à deux des policiers du deuxième équipage et a bousculé volontairement l’un d’eux en prenant la fuite», a ajouté Pierre-Yves Marot. Puis, un fonctionnaire a utilisé un pistolet à impulsion électrique (Taser). Le tir est intervenu au même moment, «le touchant mortellement au niveau de la poitrine».
La policière «a cru voir une arme»
Ce récit s’appuie pour l’heure uniquement sur la version des policiers, selon nos informations. Dans l’enquête de