Ils avaient été interpellés mardi. Les neuf suspects dans la mort de Thomas, 16 ans, à Crépol, ont été mis en examen ce samedi 25 novembre au soir, pour différents chefs dont «meurtre en bande organisée», «tentatives de meurtre» ou «violences volontaires commises en réunion» après la mort du jeune Thomas, a déclaré le parquet de Valence. Parmi eux, un jeune de 20 ans, interpellé à Toulouse (Haute-Garonne), est soupçonné d’être l’auteur du coup de couteau mortel sur l’adolescent il y a une semaine, lors d’une fête de village dans la Drôme. Dimanche, «six personnes dont deux mineurs ont été incarcérés en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention. Trois personnes dont un mineur ont été placées sous contrôle judiciaire», a précisé le procureur de la République de Valence, Laurent de Caigny.
Samedi, il écrivait que «l’élucidation des faits commis à Crépol n’est pas achevée», dans un communiqué en se refusant à tout détail sur les identités des suspects et les charges retenues contre chacun «pour des raisons évidentes de protection» des personnes et de l’enquête. Celui qui avait été désigné comme l’auteur des coups mortels «n’a pas été reconnu» par le témoin qui l’avait désigné, a-t-il également noté.
Dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 novembre, cet homme de 20 ans s’était rendu avec d’autres au bal d’hiver organisé dans la salle des fêtes de Crépol. Selon les premiers éléments de l’enquête, une altercation entamée à l’intérieur, peut-être liée à une remarque sur la coupe de cheveux d’un des mis en cause, s’était poursuivie à l’extérieur. Au même moment, d’autres jeunes étaient arrivés dans un ou deux véhicules à vive allure.
«Tous les individus extérieurs à Crépol sont décrits comme portant des coups, certains des coups de couteaux», des cris et des insultes sont entendus, neuf témoins sur les 104 auditionnés entendent des propos hostiles «aux blancs», a rapporté le procureur. L’enquête ne permet pas à ce stade d’affirmer que les victimes ont pu être visées en raison de leur appartenance à une «prétendue race, une ethnie, une nation ou une religion déterminée», a toutefois précisé Laurent de Caigny. Les jeunes mis en examen reconnaissent pour la plupart avoir été à Crépol mais nient avoir porté des coups de couteau.