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Libération
Reportage

Mort de Zakaria à Romans-sur-Isère : «Il y a déjà eu Crépol, il faut que ça s’arrête»

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L’adolescent de 15 ans, originaire du quartier de la Monnaie, a été mortellement poignardé mardi 9 avril dans la ville drômoise alors qu’il était témoin d’une altercation. Sur place, les habitants rencontrés font part de leur tristesse d’avoir «perdu un gamin».
A Romans-sur-Isère, mercredi 10 avril. (Jeff Pachoud/AFP)
par Maïté Darnault, correspondante à Lyon
publié le 10 avril 2024 à 19h47

Il s’appelait Zakaria et allait bientôt avoir 16 ans. Il était «sociable, dans son coin, sans histoire, super gentil», égrène Safia (1), qui assure le connaître «depuis toute petite». «J’ai grandi avec lui, il habitait en face de chez moi, il était en apprentissage», explique l’adolescente aux grands yeux noirs et aux cheveux lissés. A ses côtés, deux filles voilées, la quinzaine, opinent. «Tous les jeunes sont en deuil, déjà qu’il y a eu Crépol, il faut que ça s’arrête», soupire l’une d’elles avant d’aller prendre le bus à quelques pas, entre les immeubles de la Monnaie. C’est dans ce quartier de Romans-sur-Isère (Drôme) que Zakaria a été atteint d’un coup de couteau dans le dos mardi 9 avril vers 22 heures. Une heure plus tard, transféré en urgence absolue à l’hôpital de cette ville de 33 000 habitants, il a succombé à ses blessures. «Malheureusement, malgré les efforts des soignants, son décès était constaté à 23h15», a indiqué dans un communiqué Laurent de Caigny, le procureur de la République de Valence, qui a ouvert une enquête pour homici