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Reportage

Mort d’Emile : le Haut-Vernet endeuillé attend «la vérité»

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Après la découverte d’un crâne identifié comme celui du petit garçon de 2 ans et demi, disparu le 8 juillet, les habitants du hameau sont sous le choc tandis que les recherches de la gendarmerie reprennent dans la zone bouclée, déjà passée au crible pendant neuf mois.

Sur un sentier du hameau du Haut-Vernet, le 27 mars, jour de la mise en situation, avant la découverte des ossements du petit Emile. (Laurent Carré/Libération)
ParStéphanie Harounyan
envoyée spéciale au Haut-Vernet
photos Laurent Carré
Publié le 01/04/2024 à 19h58

C’est une vaste zone sauvage et tumultueuse qui alterne les prés et les bois, les buissons et les rochers, les pentes vallonnées et les passages à plat, entre la départementale 900 et les flancs du massif des Trois-Evêchés, à 1 200 mètres d’altitude. Sous les pins sylvestres, la terre, encore boueuse après la pluie du week-end, est plantée d’herbes hautes et jaunes, la «bouach», comme l’appellent les gens de ce coin des Alpes. On ne peut plus s’en approcher. Les gendarmes bloquent tous les accès autour d’un large périmètre de nature, sûrement plusieurs dizaines d’hectares, depuis l’annonce, dimanche 31 mars par le parquet d’Aix, de la découverte d’ossements d’Emile. C’est une promeneuse qui aurait découvert un crâne et l’aurait apporté à la gendarmerie nationale. Après analyses, les experts ont déterminé qu’il s’agissait bien de celui du petit garçon de 2 ans et demi, disparu il y a maintenant neuf mois, le 8 juillet, alors qu’il venait d’arriver pour les vacances chez ses grands-parents dans le hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence).

Le ciel au-dessus du petit bourg s’est