De nombreuses questions continuent d’entourer la mort du petit Emile, 72 heures après la découverte de certains ossements du garçon de 2 ans et demi. Chute accidentelle, animal sauvage, homicide involontaire, meurtre ? Ce mardi 2 avril, les experts de la gendarmerie ont repris leurs recherches autour du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence) afin de trouver les autres ossements du garçonnet, et tenter d’élucider les circonstances de sa mort.
Dimanche 31 mars, le parquet d’Aix-en-Provence a annoncé que des «ossements» correspondant au corps de l’enfant avaient été retrouvés la veille à proximité du hameau. Depuis, une centaine de gendarmes – dont des dizaines d’enquêteurs –, mais aussi des anthropologues et des équipes cynophiles accompagnées de chiens spécialisés dans la détection de restes humains, tentent de trouver des indices pour éclaircir la mort du garçon de deux ans et demi.
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Jusqu’ici, aucune information n’a filtré sur l’avancée de ces recherches. Celles-ci «dureront le temps qu’il sera nécessaire», s’est contenté de prévenir lundi le colonel Pierre-Yves Bardy, commandant du groupement de gendarmerie des Alpes-de-Haute-Provence et en charge de sécuriser le secteur.
Coupé du monde depuis trois jours, le Haut-Vernet demeure inaccessible à toute personne extérieure, et ce au moins jusqu’à dimanche, d’après un arrêté municipal.
Les recherches «dureront le temps qu’il sera nécessaire»
Parallèlement aux investigations qui ont lieu sur le terrain, les enquêteurs s’appuient sur le travail de laboratoire de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN). Situé à Pontoise, en banlieue parisienne, l’institut analyse les premiers ossements retrouvés samedi par une randonneuse. L’objectif : tenter de déterminer si le corps se trouvait bien à cet endroit dès la mort de l’enfant, ou s’il y a été amené a posteriori.
Si le doute subsiste, c’est parce que le lieu où a été retrouvé le crâne du garçonnet avait déjà été largement inspecté au moment de sa disparition, que ce soit par des battues citoyennes, des gendarmes ou encore des chasseurs. Désormais, les enquêteurs vont essayer de savoir si «ces ossements ont pu être ramenés par une personne humaine, un animal, ou bien les conditions météo», expliquait lundi la porte-parole de la gendarmerie, Marie-Laure Pezant.