Il est rarissime qu’un membre des forces de l’ordre soit mis en accusation pour meurtre devant une cour d’assises. C’est pourtant le sens de l’ordonnance qui a clôturé, le 26 janvier, l’enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Conformément aux réquisitions du parquet, la juge d’instruction a estimé que, pour avoir tiré à trois reprises sur Olivio Gomes et tué ce jeune Français de 28 ans originaire de Guinée-Bissau alors qu’il se trouvait au volant de sa voiture, à Poissy, le policier Gilles G. doit être jugé par la cour d’assises des Yvelines. Présumé innocent, le fonctionnaire a fait appel de cette décision. «Lorsque des violences policières débouchent sur la mort de quelqu’un, il y a parfois des suspicions sur le fait que le policier soit couvert par l’IGPN, par les magistrats… Ici ça n’a pas été le cas, salue l’avocat des parties civiles, Pape Ndiogou Mbaye. Les choses ont fonctionné telles qu’elles devaient fonctionner.»
L’interaction entre les deux trios d’hommes n’a duré que vingt minutes, da