«Quand vous avez un détenu qui est assassiné en détention, ça veut dire qu’il y a des failles.» Le constat est posé par Laurent Marcangeli, rapporteur de la commission d’enquête chargée «de faire la lumière sur les dysfonctionnements au sein de l’administration pénitentiaire et de l’appareil judiciaire ayant conduit à l’assassinat» d’Yvan Colonna, début 2022. Le député Horizons de Corse-du-Sud tenait ce mardi une conférence de presse pour présenter ses conclusions, en compagnie du président de la commission, son homologue de Haute-Corse Jean-Félix Acquaviva (Liot).
L’agression mortelle a eu lieu le 22 mars 2022, sous l’œil des caméras de la salle de sport de la maison centrale d’Arles (Bouches-du-Rhône), sans que le personnel ne l’empêche. Yvan Colonna et son codétenu islamiste, Franck Elong Abé, avaient été laissés seuls pendant de longues minutes. Ce dernier est aujourd’hui mis en examen pour «assassinat en relation avec une entreprise terroriste» dans le cadre de l’enquête judiciaire sur ces faits, confiée à la sous-direction antiterroriste (Sdat).
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