Une mère de famille qui a tué ses deux jeunes enfants, âgés de 9 mois et de 2 ans et demi, a été arrêtée et placée en garde à vue mardi soir à Drouville, près de Nancy. Devant les policiers, la femme a avoué avoir «étouffé» ses enfants, a annoncé ce mercredi le procureur de la République de Nancy. Elle devrait prochainement être mise en examen. Son mari a, dans un premier temps, été agressé à coups de marteau mardi matin, sans être blessé trop gravement. Il a pu aller à l’hôpital pour se faire soigner et s’est ensuite rendu à la gendarmerie pour signaler l’agression, mais à son retour à son domicile son épouse, âgée de 35 ans, n’était plus là.
En tout début d’après-midi, mardi, la femme d’une trentaine d’années est allée chercher ses deux enfants à la crèche où ils étaient normalement en garde pour la journée. Les gendarmes se sont alors mis à sa recherche et ont tenté de la localiser, sans succès dans un premier temps. Lors de sa garde à vue, elle a aussi indiqué avoir acheté des bières, un rouleau d’adhésif et des sacs poubelle après avoir tué ses enfants. Elle souhaitait «mettre fin à ses jours», une volonté «corroborée par la présence de lettres manuscrites» dans sa voiture, dans lesquelles elle avait écrit «vouloir en finir avec la vie», selon le procureur de la République.
Ce n’est qu’en début de soirée que la mère de famille est revenue chez elle pour chercher une peluche de sa fille, déclarant à son mari qu’il fallait qu’elle soit enterrée avec. Les gendarmes, qui surveillaient l’habitation, ont réussi à rattraper la jeune femme et ont découvert les corps de ses deux enfants sur le siège passager, à l’avant de la voiture.
A lire aussi
«Le médecin légiste est en train d’examiner les corps des deux enfants, qui sont vraisemblablement morts par étouffement, mais cela devra être confirmé par une autopsie», d’après le procureur de la République. «Elle a été interpellée et placée en garde à vue, mais pour l’instant elle est mutique», avait déclaré le procureur mercredi en début de journée.
Apparemment fragile psychologiquement, elle aurait souffert d’épisodes de dépression par le passé et connaissait des problèmes de couple. Une cellule psychologique a été mise en place pour les gendarmes et les pompiers qui sont intervenus à Drouville.
Mis à jour à 18 h 31 avec l’aveu de la mère de famille lors de sa garde à vue.