Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé ce jeudi 24 avril les interpellations de 21 trafiquants appartenant au «haut du spectre» du narcobanditisme marseillais, à l’occasion d’un déplacement à dans la ville.
Une opération «a eu lieu très tôt ce matin» et ces interpellations doivent «nous permettre de démanteler un réseau important sur Marseille», a précisé Bruno Retailleau en conférence de presse. Les personnes arrêtées sont de «hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane», dans les quartiers populaires du nord de la ville. «Pas du menu fretin», a insisté le ministre : ce «ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobanditisme».
Racines marseillaises
Selon une source policière, cette enquête portait notamment sur du blanchiment. Toutes ces interpellations jeudi matin n’ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des «ramifications nationales mais avec des racines marseillaises», a ajouté le ministre sans plus de détail. Au total, 170 enquêteurs ont été mobilisés pour ce coup de filet qui est, selon le ministre, «un coup dur», «sinon mortel», porté à ce réseau.
Morts liées au narcotrafic à Marseille : parler de Sarah, «c’est continuer de la faire vivre»
La cité de la Castellane, vaste ensemble d’immeubles blancs en bordure d’autoroute, est connue pour être un haut lieu marseillais de ces trafics de stupéfiants qui empoisonnent le quotidien des habitants. En mars 2024, Emmanuel Macron s’y était rendu pour lancer des opérations «place nette XXL» contre les trafiquants et depuis la présence policière y était quasi constante, mais si le trafic était moins visible il se poursuivait notamment via les livraisons. Ce coup de filet n’a a priori «pas de lien» avec les récents faits visant des prisons en France, a également souligné Bruno Retailleau.
Le ministre était à Marseille pour dresser un premier bilan des plans départementaux de restauration de la sécurité du quotidien, lancés en février, avec par exemple mercredi 1 000 fonctionnaires mobilisés dans les Bouches-du-Rhône qui ont procédé à 10 000 contrôles d’identité.