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Drogue

Narcotrafic : pour Gérald Darmanin, les enquêtes judiciaires complexes sont cause d’«inefficacité publique»

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Auditionné mercredi 10 avril par la commission d’enquête du Sénat sur les moyens de la lutte contre la drogue, le ministre de l’Intérieur a affirmé qu’il préférait la communication et les actions visibles dans la rue aux investigations complexes. A rebours de ce que prônent les services et magistrats spécialisés.
Gérald Darmanin à Paris le 9 avril. (Miguel Medina /AFP)
publié le 10 avril 2024 à 21h48

«La drogue est la plus grande menace sécuritaire de notre pays» a posé, dès ses premiers mots, Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur était auditionné, ce mercredi 10 avril, par la commission d’enquête du Sénat «sur l’impact du narcotrafic en France et les mesures à prendre pour y remédier». Mais comment lutter face à cette «situation extrêmement préoccupante» ? Pour le ministre de l’Intérieur la solution n’est pas dans les enquêtes judiciaires complexes mais dans les opérations «Place nette XXL», menée par les policiers de voie publique comme les brigades anticriminalité (BAC) ou les compagnies d’intervention. Et Gérald Darmanin en a profité pour s’attaquer au travail des magistrats.

Au lendemain de l’audition de son homologue de la Justice, le ministre de l’Intérieur a d’abord dressé «l’état de la menace». L’exercice a consisté à comparer le trafic de stupéfiants et le terrorisme, estimant même que le p