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Nicolas Sarkozy incarcéré à la Santé : trois de ses codétenus en garde à vue après la diffusion d’une vidéo de menaces

Pour sa première nuit en prison, l’ancien président a été vertement accueilli par plusieurs détenus, dans la nuit du mardi 21 au mercredi 22 octobre.

Les murs de la prison de la Santé, le 21 octobre. (Tom Nicholson/Reuters)
Publié le 22/10/2025 à 19h25

Ce n’est pas parce qu’il dort désormais en prison que Nicolas Sarkozy doit se faire insulter ou menacer de mort. Trois détenus de la prison de la Santé en ont fait l’expérience, ce mercredi, en étant placés en garde à vue après «la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo, manifestement tournée par un détenu» de l’établissement pénitentiaire «proférant des menaces à l’arrivée dans les locaux» de l’ancien président, incarcéré mardi, a appris l’AFP auprès du parquet de Paris, confirmant une information d’Europe 1.

«Une fouille administrative a été effectuée par l’administration pénitentiaire, au cours de laquelle deux téléphones ont été saisis», a précisé le ministère public. «Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour menaces de mort, confiée au 3e district de police judiciaire. Les trois détenus présents dans la cellule ont été placés en garde à vue», a-t-il poursuivi.

Le «dégoût» de Marine Le Pen

L’ancien chef de l’Etat a été condamné le 25 septembre à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs dans le procès libyen. Attendu par la justice dans d’autres affaires, il a fait appel de la condamnation et est incarcéré depuis mardi à la prison de la Santé, une première dans l’histoire de la République. Nicolas Sarkozy est astreint aux règles carcérales, enfermé dans sa cellule une grande partie de la journée. Notable exception à ce régime, il est accompagné de deux agents de protection. «C’est une décision visant à assurer sa sécurité», a justifié le ministère de l’Intérieur.

Une vidéo qui aurait été captée lors de la première nuit en détention de Nicolas Sarkozy, où l’on entend des cris et insultes visant l’ancien président, circulait mercredi sur les réseaux sociaux. «Oh Sarko, la ch*tte à ta mère, réveille-toi !» pouvait-on notamment entendre dans la captation, prise de la nuit et anglée sur la cour de la prison de la Santé. Marine Le Pen, vent debout contre l’exécution provisoire de peine qui vaut à Nicolas Sarkozy son incarcération et à elle son inéligibilité (en attendant l’appel) pour la présidentielle 2027, l’a partagée dans la journée sur son compte X, pour marquer sa désapprobation : «Je ne doute pas que certains doivent se réjouir de cette situation. Mais je veux croire que des millions de Français ressentent, comme moi, du dégoût», a commenté la cheffe de file du Rassemblement national.