Pour avoir longtemps surfé sur le thème de l’insécurité, l’ex-président tout prochainement incarcéré connaît l’effet boomerang. Il avait théorisé sa tactique, en 2005 et en marge du meurtre d’une joggeuse en Seine-et-Marne : «Primo, se poser en défenseur des victimes ; secundo, rudoyer les juges, trop laxistes ; tertio, profiter de l’émotion pour légiférer dans l’urgence.» Laxistes, les trois magistrats du tribunal correctionnel ne l’ont pourtant guère été à son endroit.
On connaît son aversion pour les juges en général, voire son mépris. C’est sa fameuse tirade en octobre 2007 sur le canapé de Vivement dimanche, après avoir assisté en tant que président de la République à l’installation du président de la Cour de cassation, la plus haute instance du pays. Cela commence poliment : «J’ai voulu être là pour bien montrer la confiance à l’institution judiciaire et aux magistrats de France.» Avant que le naturel ne revienne au galop : «Je regardais la salle, 98 % d’hommes qui se ressemblent tous, même moule, alignés comme des petits pois.»
Grève des audiences
Les attaques peuvent être plus personnelles, comme en février 2011 après l’a