De sa seconde visite surprise dans la maison d’arrêt de Tarbes, Sylvie Ferrer se souvient de la chaleur étouffante. 30 juillet 2024. En pleine vague caniculaire, la députée LFI des Hautes-Pyrénées visite cet établissement pénitentiaire, parmi «les plus surpeuplés de France», mis en service en 1896. Sur les murs portant des traces de moisissure et les plafonds des cellules, la peinture s’écaille. Les fils et prises électriques sont dénudés. Le mobilier est détérioré. Les douches et sanitaires dans les cellules ne sont pas cloisonnés, les lavabos parfois à même le sol. Dans la cellule d’isolement, il n’y a ni ventilation ni douche, juste une petite fenêtre qui s’ouvre à peine. «La chaleur était suffocante et l’odeur particulièrement prenante, précise la députée. Comment peut-on laisser un être humain dans une telle pièce pendant plusieurs mois ?»
Mercredi 28 août, l’insoumise a été conviée dans la petite salle des contentieux du Palais-Royal pour être entendue lors de l’audience convoquée par la plus haute juridiction administrative française. Le Conseil d’Etat doit examiner la requête déposée par l’Observatoire international des prisons (OIP) et