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Officine criminelle, franc-maçonnerie et services secrets : la fin d’une enquête hors norme

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L’affaire, née dans une loge franc-maçonne dévoyée, a mené à la mise en examen de 23 personnes, dont des employés de la DGSE et d’anciens de la DGSI, pour leur participation à plusieurs projets criminels. Les juges d’instruction ont signifié, le jeudi 14 décembre, la fin des investigations.
A Lille, le 30 janvier 2020, au Forum international de la cybersécurité. (Aimée Thirion/Libération)
publié le 15 décembre 2023 à 12h54

Un riverain d’un quartier tranquille de Créteil (Val-de-Marne), étonné de la présence de deux hommes en noir dans une voiture stationnée, prévient la police, le 24 juillet 2020. C’est à partir de cette alerte anodine que la justice va stopper l’action d’une incroyable cellule criminelle, probablement du jamais-vu dans les annales de la Brigade criminelle chargée des investigations. Ce jour-là, les policiers contrôlent le duo et découvrent, à l’intérieur du véhicule volé, des couteaux et un sac contenant une arme prête à servir. Les deux hommes, de jeunes militaires employés comme gardes de sécurité à la DGSE, avaient été commandités afin d’assassiner une femme, une coach en entreprise de 54 ans, sur ordre du concurrent de la femme à abattre. Ouverte par le parquet de Paris, une information judiciaire a permis aux enquêteurs d’explorer les dessous sombres du renseignement, de la sécurité privée comme de la franc-maçonnerie vérolée.

Les faits s’égrènent comme une litanie : «association de malfaiteurs en vue de la commission de meurtres en bande organisée», «tentative de meurtre en bande organisée», «l’achat et la détention d’armes sans autorisatio